Les Jeux Olympiques auront lieu à Tokyo, au Japon, en 2020. Omega, qui est le chronométreur officiel des JO depuis les années 30, soit bientôt un siècle !!, vient de présenter cinq nouveaux modèles des Speedmaster, avec pour chacun une couleur différente de lunette, reprenant chacune des cinq couleurs des anneaux olympiques.
Ces éditions limitées ne seront disponibles que pour le marché japonais.
Sur l’excellent site ABlogToWatch, nous avons une première prise en mains de ces modèles qui vient d’être publiée.
Il est peu probable qu’Omega se limite, pour les JO de Tokyo, à ces seuls modèles de Speedmaster. Il y aura sans doute aussi, compte tenu de la politique d’Omega en la matière, des modèles de Seamaster, des modèles aux couleurs du drapeau du pays hôte, comme la Planet Ocean PyeongChang 2018, ou que sais-je encore.
Concernant ces cinq Speedmaster, 3 sont en acier, deux bi-tons mélangeant de l’acier et de l’or sedna (l’or rose revisité par Omega) ou de l’or jaune 18 carats. La carrure et le mouvement de ces moonwatches sont ceux de toutes les moonwatches : 42 mm de diamètre, boîtier asymétrique, mouvement 1861 à remontage manuel. Une seule particularité : l’usage non de l’hésalite mais du saphir pour le verre de la montre. Un saphir bombé, bien différent du saphir très plat de la moonwatch classique au mouvement 1863.
Comme je le disais, la couleur des anneaux olympiques (bleu / jaune / noir / vert / rouge) se retrouve dans la couleur des lunettes aluminium de chaque Speed. Comme l’écrit justement David Bredan, Omega aurait pu prendre un peu plus de risques et tenter le céramique/liquidmetal, le résultat aurait pu être intéressant aussi (et moins proche de la moonwatch traditionnelle).
Il y a tout de même un cas particulier (que l’on comprend aisément, pour des raisons esthétiques), le modèle 522.20.42.30.01.001 qui représente l’anneau jaune. En fait, cette moonwatch a une lunette aluminium noire classique, avec un marquage à l’or jaune.
Chaque version a ses particularités et ses attraits potentiels. Et quelques points communs esthétiques : l’inscription Speedmaster en rouge, la pointe de la trotteuse du chronographe rouge également. Et selon les propos d’Omega, le logo Ω est dans un ton d’or pour correspondre aux matériaux employés pour chaque modèle, et aussi bien entendu en référence à la médaille d’or olympique. Plus précisément, Omega a employé ou bien de l’or jaune ou Sedna, pour les modèles bi-ton, ou bien de l’or blanc, pour les modèles tout acier.
La version 522.30.42.30.03.001, la bleue, est un panda inversé qui rappelle immédiatement la Gemini IV, bien que je ne puisse pas dire à ce stade quelles sont les différences ou les points communs entre ces deux modèles.
La version noire, 522.30.42.30.04.001, est un panda « classique », qui là encore rappelle quelques Speedmaster de jadis (la « Mitsukoshi » de 2003 ou la 3569.31 Apollo 11 35e anniversaire de 2004). Classique, certes, mais superbement exécuté.
On arrive ensuite à deux versions nettement moins classiques et sages, et nettement plus colorées, la verte et la rouge.
Pour la Speedmaster lunette verte, référence 522.20.42.30.06.001, Omega a opté pour des cerclages de sous-compteurs en sedna (à la manière d’une Daytona), apposés sur un cadran gris clair sablé. C’est un cadran très coloré (ABlogToWatch a compté cinq couleurs différentes), donc de toutes les versions celles qui est peut-être la plus difficile à porter. Pour ma part, ce qui me frappe, avec ce duo cerclages en or des sous-compteurs / lunette verte, c’est surtout le fait que cette montre reprend des fondamentaux d’une autre grande marque horlogère, Rolex, et, je ne sais pas comment le dire autrement, j’ai du mal à considérer qu’il puisse s’agir d’une Omega…
Enfin, j’en termine par au final mon plus grand coup de cœur : la référence 522.30.42.30.06.001, la Speedmaster à la lunette rouge. Elle présente un cadran blanc sablé.
J’aime beaucoup aussi le fond de boîte, qui n’est ni transparent, ni gravé du célèbre hippocampe, mais comprend le logo des JO de Tokyo et le logo olympique, le tout apposé sur une belle texture granuleuse. C’est une bonne chose à mon sens de ne pas avoir fait trop expansif, d’avoir limité la présence des références olympiques au dos de la montre, c’est dommage qu’Omega n’ait pas utilisé la même méthode sur d’autres éditions limitées olympiques, bondiennes, ou autres, qui ne brillent pas toujours par leur sobriété. Voire qui frisent parfois le musée des horreurs.
Ces séries limitées seront vendues uniquement au Japon, à raison de 2020 exemplaires chacunes. Compte tenu de la popularité de la Speedmaster au Japon, ces versions ne devraient pas faire long feu dans les vitrines des boutiques Omega. Les versions en acier auront toutes un prix de 680 400 JPY (environ 5 300 € à ce jour) et les deux modèles bi-tons seront tous deux vendus au prix de 842 400 JPY (environ 6 500 €). Ces modèles seront disponibles sur bracelet acier, à l’exception de 55 ensembles qui le seront sur bracelet cuir, comme sur les photos présentées ici.
crédits photo : ABlogToWatch, David Bredan
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